4ème de couverture :
J’ai tout découvert un après-midi de 1972, en fouillant dans la bibliothèque de notre maison d’Amsterdam. Un livre ancien a attiré mon regard : toutes ses pages étaient blanches sauf une, comportant un dessin. Jamais je ne l’oublierai : un dragon entourant de ses griffes un seul mot, DRAKULA.
Enfin le mystérieux passé de mon père s’éclairait : la soudaine disparition de son directeur de thèse, ses propres recherches, ses voyages … pour cerner cette figure de l’Histoire, Vlad l’Empaleur.
J’ai su alors qu’à mon tour rien ne pourrait me détourner de cette quête. Même si, à l’ombre de Drakula, la vérité est sortie de la légende, plus terrifiante encore.
Mon avis :
Oui, encore une histoire avec Dracula, je fais ma crise, je suis mordue (mouah ah ah) mais ne rions pas trop vite car c’est à mon tour de sortir les crocs.
L’historienne et Drakula, quel programme ! Non mais comment j’ai pu m’attendre une seconde à quelque chose de sérieux ?
Oui donc voilà, je m’attendais à un beau roman érudit sur l’histoire de la légende de Dracula et sur l’histoire de celui qui inspira le personnage, le célèbre Vlad Tepes dit l'Empaleur. Au lieu de ça, j’ai eu un ersatz de Da Vinci Code à la sauce vampiresque.
Ce roman me laisse terriblement perplexe.
L’éditeur prétend que l’auteur a mené des recherches historiques sur le sujet pendant près de 10 ans. Mais vu qu’Elizabeth Kostova ne fait, dans son roman, que redonner corps à la célèbre légende de Dracula, sans tenir compte de la réalité historique, je me pose la question de ce qu’elle a vraiment voulu faire.
Elizabeth Kostova ne s’est apparemment pas bien renseignée sur notre très cher Vlad car elle appuie la légende faisant de lui un triste sire sanguinaire alors que des études sérieuses ont depuis longtemps mis à jour que ce pauvre Vlad n’a pas été plus sanguinaire qu’un autre à son époque et qu’il a été, malheureusement pour sa mémoire, victime de pamphlets calomniateurs visant tout simplement à ternir son image, ce qui a visiblement réussi.
Là où dans le Da Vinci Code on se baladait de musée en église, ici on se balade de bibliothèque en université puis salle d’archives et église à l’occasion. Alors oui, ça fait des recherches, ça compulse des livres, ça dépouille des cartes et des lettres. Sauf que voilà, il n’y a quasiment rien de vrai là-dedans. Les trois-quarts des références bibliographiques données sont fictives, certains lieux « historiques » sont également nés de l’imagination de l’auteur et on croise même le nom d’un moine cité à une certaine époque où en réalité il était mort et canonisé depuis belle lurette. Au début, je m’obstinais donc à vérifier tout ça et puis j’en ai eu assez, j’ai donc poursuivi ma lecture sans plus me soucier de différencier le vrai du faux. Oui parce qu’il y a quand même quelques détails historiques véridiques noyés dans le reste. A vous de décider si vous voulez aller à la pêche, moi j’ai rapidement rangé ma canne…
Ce roman est présenté en 2 tomes, le premier s’achevant bien sûr en plein moment crucial. Le récit est constitué de récits emboîtés les uns dans les autres façon poupées gigognes présentés sous forme de souvenirs et de lettres qui n’en sont pas vraiment. On suit donc deux histoires en parallèle qui sont appelées à se recouper probablement dans le tome 2. Et qu’est-ce que ça raconte ? Eh bien, ça raconte qu’un jeune historien part sur les traces de la tombe de Vlad l’Empaleur suite à la mystérieuse disparition de son directeur de thèse. Plus tard, ce même historien disparaît et c’est sa fille qui part ensuite sur ses traces. Et oh ! Surprise ! On croise des vampires ! Une fois que je vous ai dit ça, vous pouvez déjà attaquer le tome 2 car moi-même ayant lu le tome 1 je n’en sais finalement pas beaucoup plus que vous. Parce que oui, c’est long, très long. Je ne sais pas comment Elizabeth Kostova a réussi l’exploit de ne pas me faire lâcher le bouquin car, elle, justement, ne lâche pas grand chose. C’est peut-être ça qui m’a poussé à continuer d’ailleurs … Je voulais savoir s’il allait enfin se passer quelque chose. Mais après avoir lu des critiques au sujet du tome 2, je crois que ma chasse au Vlad Dracula s’arrêtera là.