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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 23:47

barjavel.jpg4ème de couverture :

 

Dans l'immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires françaises font un relevé du relief sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace... Que vont découvrir les savants et les techniciens venus du monde entier qui creusent la glace à la rencontre du mystère ? La nuit des temps, c'est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d'amour passionné. Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d'Elea et de Païkan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires.

 

Mon avis :

 

Elu dans le cadre de mon club de lecture pour le mois de novembre, je dois avouer que notre choix n’a pas été des plus inspirés, en tout cas en ce qui me concerne.

Comment dire ?

La nuit des temps de Barjavel, c’est un peu le roman qu’aurait pu écrire le fils écrivain né d’une improbable union entre Mickaël Crichton et Barbara Cartland.

Soyons clairs, je n’ai rien contre Mickaël Crichton. Il était d’ailleurs un de mes auteurs de chevet pendant mon adolescence. Ses intrigues sont toujours originales, il y a de l’action, bref j’aimais beaucoup. Mais Mickaël Crichton écrit surtout pour le cinéma. Tous ses romans ( ou quasiment tous) ont été adaptés au cinéma. Et c’est également le cas de La nuit des temps originellement prévu pour être porté à l’écran.

 

Selon moi, le roman se compose de trois parties :

-         la découverte de l’équipe d’exploration en Antarctique

-         l’histoire d’Eléa et Païkan

-         le réveil du compagnon d’Eléa

 

L’idée sur laquelle repose l’intrigue n’est pas nouvelle mais suscite toujours l’intérêt et la curiosité, j’ai d’ailleurs englouti la première partie du roman d’une seule traite ( c’est la partie plus « Crichton »). Mais alors ensuite … au secours ! Barbara prend le relais, le roman prend des tournures de roman Harlequin, ça sent la guimauve, les scènes et le style sont niais au possible. J’ai même failli en rester là. C’est un véritable gâchis.

 

 Un petit extrait pour vous régaler :

 

« Il délivra l’autre sein et le serra tendrement, puis défit le vêtement de hanches. Sa main coula le long des hanches, le long des cuisses, et toutes les pentes la ramenaient au même point, à la pointe de la courte forêt d’or, à la naissance de la vallée fermée. »

 

C’est chouette hein ? Je sens que vous aimez ça alors je continue :

 

« Eléa résistait au désir de s’ouvrir. C’était la dernière fois. Il fallait éterniser chaque impatience et chaque délivrance. Elle s’entrouvrit juste pour laisser la place à la main de se glisser, de chercher, de trouver, à la pointe de la pointe et de la vallée, au confluent de toutes les pentes, protégé, caché, couvert, ah ! … découvert ! Le centre brûlant de ses joies. »

 

L’émotion ne passe même pas, les personnages sont creux, insipides, l’auteur ne s’attarde que sur leur aspect physique ( et en devient lassant), la psychologie n’est pas détaillée.

Le monde imaginé par Barjavel aurait pu être intéressant mais là encore aucune profondeur. Des questions intéressantes auraient pu être soulevées et susciter la réflexion si elles avaient été bien amenées mais ce n’est pas le cas. Et je ne compte pas non plus le nombre d’incohérences qui parsèment le récit. J’ai une sensation de bâclé, ça fait vraiment pas travaillé.

Bref tout ce qui aurait pu sauver ce livre a été négligé au profit de cette fichue histoire d’amour qui n’a aucun intérêt.

 

Et puis ça fleure bon les années 60, contestations étudiantes, malaise de la société, libération sexuelle, les vilains occidentaux capitalistes contre les méchants russes communistes, peur de la guerre totale, en résumé un monde «  futuriste » qui sent trop la naphtaline. Ça passe bien chez un Philip K. Dick mais pas chez Barjavel.

 

Bon peut-être que j’aurais plus adhéré si j’avais lu ce livre il y a 20 ans mais là désolée, ce n’est vraiment plus ma « came ».

A la rigueur, sur le même sujet, peut-être me pencherai-je sur La sphère d’or, roman de l’australien Erle Cox qui aurait inspiré Barjavel ( on parle même de plagiat) et je serai curieuse de voir comment il a traité le sujet.

 

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commentaires

M
Je l'ai lu adolescente (vers 17 ans), et j'avais déjà trouvé ça niais à l'époque... J'avais été extrêmement déçue par ce roman, dont plusieurs personnes (des filles) m'avaient pourtant vanté les<br /> mérites avec des étoiles brillantes dans les yeux. Je suis donc totalement d'accord avec ta critique. Merci ! ;-)
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A
<br /> <br /> Ouf ! Bienvenue au club ! Nous sommes apparemment rares à ne pas avoir apprécié parmi la foule de fans. ça fait toujours du bien de croiser une "rebelle" de plus.^^ Merci à toi<br /> ! <br /> <br /> <br /> <br />
C
Je l'ai lu il y a quelques temps déjà et j'avais adoré !
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A
<br /> <br /> C'est le principal ! Malheureusement celui-ci n'était pas pour moi, tant pis ...<br /> <br /> <br /> <br />
V
Je l'ai lu adulte et je n'ai pas aimé non plus. Par contre, j'ai dévoré d'autres Barjavel quand j'étais ado.
Répondre
A
<br /> <br /> Tu confirmes donc ce que je pense, Barjavel s'apprécie à un certain âge mais ne passe plus vraiment avec les années.<br /> <br /> <br /> <br />
T
Oh, je l'ai lu cette année, et je n'ai vraiment pas accroché ! Une grosse déception je suis entièrement d'accord avec toi, car j'aimais beaucoup le début ! Sur le moment, je pensais que c'était un<br /> roman intouchable, ça me fait du bien de lire du négatif.
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A
<br /> <br /> Aaaahhh ! Merci !! C'est rassurant de constater qu'on n'est pas seule à avoir cet avis parmi la marée de fans.<br /> <br /> <br /> Merci de ta visite et sois le bienvenu ! <br /> <br /> <br /> <br />
C
Ah! Tu me défrises! Je l'avais lu et bien aimé il y a longtemps et ce fut aussi un des romans préférés de ma fille. Je me souviens aussi d'un extrait (que j'avais jugé poétique) de ce livre donné à<br /> l'épreuve de français du BEPC!! Je n'avais pas souvenir que c'était du Barbara Cartland.! Il a dû bien veillir.
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A
<br /> <br /> Je pense aussi que ce livre correspond à son époque et que, sorti de là, il soit trop en décalage. Ou c'est moi qui suis trop exigente. Pourtant j'ai plutôt l'impression d'être bon public. En<br /> tout cas, oui, la romance était en trop et contée de façon trop grotesque. Je suis pourtant assez fleur bleue mais là, vraiment, c'était trop.<br /> <br /> <br /> <br />

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