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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 20:57

Yrmeline-df93f.jpg4ème de couverture :

 

Le beau et fougueux chevalier allemand, Lanz von Malberg, ne rêve que d'une chose : intégrer l'Ordre militaire et religieux des chevaliers teutoniques. Au cours de l'été 1338, il quitte Mayence et prend le premier navire en partance pour l'Estonie. Là, de terribles épreuves l'attendent mais Lanz n'en aimera pas moins ce pays farouche dont ni l'évangélisation ni la force des armes n'ont su réprimer l'âme irréductiblement païenne. Aux prises avec les sortilèges qui émanent de ces contrées mystérieuses, le jeune homme se verra rapidement confronter aux survivances d'un autre âge. Sous l'égide de la belle et sensuelle Yrmeline, commencera alors pour lui un éprouvant parcours initiatique dont il ne sortira pas indemne tant l'amour qu'il conçoit pour elle le dévore. D'où Yrmeline tient-elle ses effrayants pouvoirs ? Quelle étrange et dangereuse société secrète a réussi à infiltrer les rangs de l'Ordre teutonique ? En tentant de démystifier le redoutable chef du Temple Noir, Lanz va découvrir les vestiges d'une extraordinaire civilisation disparue, venue des profondeurs de l'espace, des millénaires auparavant, dans le but de s'établir sur terre. Sans le savoir, le héros de cette aventure hors du commun pourrait bien déchaîner les forces incommensurables de l'univers. Mais, heureusement, le vaillant seigneur pourra compter sur l'aide de Petras, un astucieux petit garçon et celle d'un vieil érudit breton dont les connaissances sont pour le moins surprenantes, elles-aussi ! La trame que tisse le diabolique "Temple Noir" va inexorablement se resserrer autour des personnages.

Au fil de ses tribulations, Lanz finira par remonter aux sources de notre très lointain passé et par découvrir le plus extraordinaire secret de tous les temps...

 

Mon avis :

 

J’adore l’Histoire et en particulier la période médiévale, j’adore l’astronomie, j’adore les romans historiques mais j’adore aussi les romans fantastiques alors évidemment, j’ai adoré Yrmeline ou le chant des pierres.

Après avoir lu tant de critiques élogieuses, je me suis enfin décidée à me plonger dans cette saga.

 

Pourtant, j’ai eu quelques difficultés avec ce roman. Je m’explique :

 

Fortement intriguée par la théorie sur l’origine de l’Humanité de Bleuette, j’ai suivi attentivement son profil Facebook et toutes ses publications à ce sujet. Ce qui fait que je n’ai malheureusement eu aucune surprise en la découvrant dans le roman. Je pense que ma curiosité m’a, du coup, gâché une grande partie du plaisir qu’ont pu avoir ceux qui ont découvert le roman « à froid ». Car, il faut le dire, la théorie de Bleuette est fascinante. Et moi qui pourtant suis très croyante, je reconnais que certains faits sont vraiment très troublants d’autant plus que tous les documents sur lesquels l’auteure se base existent bel et bien.

C’est donc un des points forts de ce roman, l’intrigue se fonde sur des faits plausibles.

 

Deuxième chose qui m’a gênée mais c’est tout à fait personnel. N’étant pas très fleur bleue, j’ai trouvée les scènes d’amour pénibles et trop longues. Et j’avoue que Yrmeline m’a parfois vraiment agacée. On a bien compris qu’elle est d’une beauté éblouissante et qu’elle dégage une aura si envoûtante que tous les hommes tombent sous le charme et se consument de désir pour elle mais est-il besoin de le rappeler toutes les dix pages ? Les mauvaises langues diront que je suis jalouse et elles n’auront pas entièrement tort. Yrmeline est trop parfaite, belle, gentille, intelligente, altruiste, elle a toutes les qualités. Alors voilà, ça m’énerve car, quelque part, ça me renvoie mes propres imperfections en pleine figure et ça n’est jamais agréable. Je sais, je sais, ce que vous vous dites, vous qui l’avez lu, la perfection d’Yrmeline s’explique très bien. Je l’ai bien compris mais quand même ! (si elle avait pu garder un peu ses brûlures histoire d’être un peu moins jolie … hein ? Non ? Bon, je n’ai rien dit…)

 

J’ai donc eu quelques sensations de longueur avec ces scènes romanesques mais finalement  tout est si bien construit ! Bleuette a pris le temps de bien mettre en place son intrigue, ses personnages. Plus on avance dans le récit, plus on se familiarise avec eux, plus on s’immerge dans l’histoire.

Les personnages sont terriblement attachants ( oui, bon , même Yrmeline, je l’aime bien quand même ) et très bien dessinés. Lanz et Petras m’ont beaucoup plu par leurs défauts et imperfections qui font ressortir toute leur humanité par contraste avec l’étrange perfection d’Yrmeline.

Le personnage de Piotr est celui qui, de loin, m’intrigue et m’intéresse le plus. On ne sait absolument pas sur quel pied danser avec lui, il est tiraillé entre ses passions, son ambition, ses croyances, son honneur.

J’ai également été fascinée par le Bellator Rex, eh oui, j’ai basculé du côté obscur de la force ! J’ai vraiment soif d’en savoir plus sur lui. Tous les passages où il entre en scène m’ont tenue en haleine. Bleuette parvient à retranscrire cet effet de fascination et d’emprise qu’il a sur les gens ( en tout cas, ça a marché sur moi !).

Peut-être que je me trompe mais finalement, je pense que cette saga sera l’occasion de rendre hommage à l’Homme tel qu’il est, avec ses qualités, ses défauts, ses forces et ses faiblesses, qui font tout son charme et sa richesse (oui bon … je me rassure comme je peux hein ?).

 

Le contexte est admirablement bien travaillé, on sent l’immense travail de documentation effectué par l’auteure, on apprend énormément sur l’Estonie médiévale et sur l’Ordre Teutonique dont je savais peu de choses.

Les décors sont superbement décrits, on s’y croirait réellement et Bleuette n’oublie rien dans ses descriptions. Elle nous transmet tout dans le détail, les perceptions liées à la vue, l’odorat, l’ouïe, parfois le toucher. Tous les sens y passent et contribuent à nous faire vivre les évènements.

En plus de tout ça, la plume de l’auteure est magnifique, subtile et raffinée. Chaque mot est recherché, pesé et puisé dans le vocabulaire médiéval facilitant ainsi l’immersion du lecteur dans cette fascinante époque. C’est un délice à lire.

Et puis, quelle fin ! J’en suis restée toute retournée comme Lanz, je ne m’y attendais pas une seconde. J’ai vraiment hâte de connaître le fin mot de l’histoire et de me plonger dans le tome 2.

 

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 11:28

l'historienne4ème de couverture :

 

J’ai tout découvert un après-midi de 1972, en fouillant dans la bibliothèque de notre maison d’Amsterdam. Un livre ancien a attiré mon regard : toutes ses pages étaient blanches sauf une, comportant un dessin. Jamais je ne l’oublierai : un dragon entourant de ses griffes un seul mot, DRAKULA.

Enfin le mystérieux passé de mon père s’éclairait : la soudaine disparition de son directeur de thèse, ses propres recherches, ses voyages … pour cerner cette figure de l’Histoire, Vlad l’Empaleur.

J’ai su alors qu’à mon tour rien ne pourrait me détourner de cette quête. Même si, à l’ombre de Drakula, la vérité est sortie de la légende, plus terrifiante encore.

 

Mon avis :

 

Oui, encore une histoire avec Dracula, je fais ma crise, je suis mordue (mouah ah ah) mais ne rions pas trop vite car c’est à mon tour de sortir les crocs.

L’historienne et Drakula, quel programme ! Non mais comment j’ai pu m’attendre une seconde à quelque chose de sérieux ?

Oui donc voilà, je m’attendais à un beau roman érudit sur l’histoire de la légende de Dracula et sur l’histoire de celui qui inspira le personnage, le célèbre Vlad Tepes dit l'Empaleur. Au lieu de ça, j’ai eu un ersatz de Da Vinci Code à la sauce vampiresque.

 

Ce roman me laisse terriblement perplexe.

L’éditeur prétend que l’auteur a mené des recherches historiques sur le sujet pendant près de 10 ans. Mais vu qu’Elizabeth Kostova ne fait, dans son roman, que redonner corps à la célèbre légende de Dracula, sans tenir compte de la réalité historique, je me pose la question de ce qu’elle a vraiment voulu faire.

Elizabeth Kostova ne s’est apparemment pas bien renseignée sur notre très cher Vlad car elle appuie la légende faisant de lui un triste sire sanguinaire alors que des études sérieuses ont depuis longtemps mis à jour que ce pauvre Vlad n’a pas été plus sanguinaire qu’un autre à son époque et qu’il a été, malheureusement pour sa mémoire, victime de pamphlets calomniateurs visant tout simplement à ternir son image, ce qui a visiblement réussi.

 

Là où dans le Da Vinci Code on se baladait de musée en église, ici on se balade de bibliothèque en université puis salle d’archives et église à l’occasion. Alors oui, ça fait des recherches, ça compulse des livres, ça dépouille des cartes et des lettres. Sauf que voilà, il n’y a quasiment rien de vrai là-dedans. Les trois-quarts des références bibliographiques données sont fictives, certains lieux « historiques » sont également nés de l’imagination de l’auteur et on croise même le nom d’un moine cité à une certaine époque où en réalité il était mort et canonisé depuis belle lurette. Au début, je m’obstinais donc à vérifier tout ça et puis j’en ai eu assez, j’ai donc poursuivi ma lecture sans plus me soucier de différencier le vrai du faux. Oui parce qu’il y a quand même quelques détails historiques véridiques noyés dans le reste. A vous de décider si vous voulez aller à la pêche, moi j’ai rapidement rangé ma canne…

 

Ce roman est présenté en 2 tomes, le premier s’achevant bien sûr en plein moment crucial. Le récit est constitué de récits emboîtés les uns dans les autres façon poupées gigognes présentés sous forme de souvenirs et de lettres qui n’en sont pas vraiment. On suit donc deux histoires en parallèle qui sont appelées à se recouper probablement dans le tome 2. Et qu’est-ce que ça raconte ? Eh bien, ça raconte qu’un jeune historien part sur les traces de la tombe de Vlad l’Empaleur suite à la mystérieuse disparition de son directeur de thèse. Plus tard, ce même historien disparaît et c’est sa fille qui part ensuite sur ses traces. Et oh ! Surprise ! On croise des vampires ! Une fois que je vous ai dit ça, vous pouvez déjà attaquer le tome 2 car moi-même ayant lu le tome 1 je n’en sais finalement pas beaucoup plus que vous. Parce que oui, c’est long, très long. Je ne sais pas comment Elizabeth Kostova a réussi l’exploit de ne pas me faire lâcher le bouquin car, elle, justement, ne lâche pas grand chose. C’est peut-être ça qui m’a poussé à continuer d’ailleurs … Je voulais savoir s’il allait enfin se passer quelque chose. Mais après avoir lu des critiques au sujet du tome 2, je crois que ma chasse au Vlad Dracula s’arrêtera là.

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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 01:56

dracula-copie-14ème de couverture :

 

Jonathan Harker, jeune notaire, est envoyé en Transylvanie pour rencontrer un client, le comte Dracula, nouveau propriétaire d’un domaine à Londres. A son arrivée, il découvre un pays mystérieux et menaçant, dont les habitants se signent au nom de Dracula.

Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu’éprouver une angoisse grandissante. Très vite, il se rend à la terrifiante évidence : il est prisonnier d’un homme qui n’est pas un homme. Et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres…

 

 

Mon avis :

 

Je connaissais Dracula de nom, je sais ce qu’est un vampire, je sais qu’ils ont les canines pointues, qu’ils n’aiment ni l’ail ni les crucifix, qu’ils n’ont pas de reflet dans le miroir, qu’ils dorment dans des cercueils etc… etc … La mode actuelle est aux vampires, on en mange à toutes les sauces. Sauf que bah voilà, je me suis rendue compte que malgré ça je ne connaissais pas du tout la véritable histoire de Dracula telle que Bram Stoker l’avait imaginée, celle qui a servi de source d’inspiration à nombre de producteurs et d’écrivains. Alors oui, l’histoire du jeune homme enfermé dans le château me disait bien quelque chose, je pensais même que toute l’histoire se passait dans ce fameux château. Eh bien non ! Pour ne pas trop en dire, je résumerais le tout à une chasse au vampire de l’Angleterre à la Transylvanie.

 

J’ai eu un peu peur lorsque j’ai ouvert le roman et que j’ai réalisé que j’avais à faire à un roman épistolaire. Ce genre n’est pas trop ma tasse de thé. Mais heureusement, Bram Stoker ne s’est pas contenté de lettres mais aussi d’extraits de journaux intimes, de coupures de presse et de quelques lettres. Finalement, le tout est bien construit, Stoker nous raconte une même histoire en alternant les points de vue des différents personnages, nous fait partager leurs réflexions, leurs doutes, leurs peurs.

 

En parlant des personnages, concernant le comte Dracula, on est très loin du cliché moderne du vampire hollywoodien romantique à la gueule d’ange qui fait tomber en pamoison toutes les minettes qu’il croise. Enfin un méchant qui a une gueule de méchant ! Ah oui parce que oui ! Dracula est un méchant et non pas un vampire super héros à la Twilight.

En revanche, j’aurais aimé que son personnage soit plus présent et plus développé, qu’on en apprenne plus sur lui, sur comment il est devenu vampire etc… Bon c’est vrai que le mystère autour de son personnage accentue les effets d’angoisse ( on a plus peur de ce qu’on ne connaît pas).

Concernant les autres personnages, je n’ai rien de spécial à dire à part que le docteur Van Helsing devient franchement saoulant à la longue avec ses discours philosophiques de 3 pages qui n’apportent pas grand chose à l’intrigue. D’où quelques longueurs même si j’ai apprécié la réflexion qu’il développe sur le fait que notre perception de la réalité basée uniquement sur nos sens ne peut être qu’une partie de la réalité, que nous ne pouvons expliquer rationnellement tous les phénomènes.

 

Je reste admirative néanmoins sur le travail qu’a du fournir Stoker pour l’écriture de ce roman. Car en effet, tout n’est pas sorti de son imagination, la figure du vampire et du mort-vivant est très ancienne, on la retrouve dans l’Antiquité et surtout au Moyen-Age et à l’époque moderne. Stoker s’est basé sur d’anciens témoignages et je pense notamment à l’étude d’un chirurgien militaire autrichien chargé d’enquêter en 1732 sur des cas de vampirisme en Serbie. Il examine 17 corps et constate que la plupart d’entre eux ne suivent pas le processus naturel de décomposition des corps et sont intacts malgré qu’ils aient été enterrés depuis déjà un certain temps. Notre médecine moderne sait à présent expliquer ce genre de phénomène mais à l’époque le fait était assez troublant pour encourager les croyances populaires.

 

Pour en revenir au roman, j’ai lu quelque part une analyse intéressante. Dracula serait une éloge de la modernité et des progrès scientifiques de l’époque. En effet, ce sont grâce aux nouveaux moyens scientifiques modernes que nos héros ont pu rattraper le comte. Par exemple, le développement des chemins de fer et du train a permis à nos personnages de voyager à travers l’Europe par voie terrestre et d’arriver bien avant le comte qui a choisi la voie maritime. Il faut avoir à l’esprit qu’avant la Révolution Industrielle, la voie terrestre était très peu utilisée : routes en mauvais état, moyens de transport restreints à l’usage des chevaux, dangerosité, nombreux péages, ce qui ralentissait considérablement le voyage. Ainsi le personnage de Dracula et sa région représenteraient l’ancien monde d’avant les progrès techniques alors que l’Angleterre et nos chasseurs de vampire symboliseraient le monde moderne. On n’oublie pas non plus qu’à cette époque, la Grande-Bretagne était la première  puissance mondiale. La victoire sur Dracula serait donc la victoire de la science sur l’inexplicable, l’étrange. Mais ça me paraît un peu en contradiction avec les réflexions du Dr Van Helsing …

 

J’ai trouvé le style de Bram Stoker très agréable dans le pur style du XIXème siècle, ses descriptions sont très belles et contribuent parfaitement à la création d’une atmosphère tendue et angoissante. Le seul reproche que j’aurais à formuler, c’est cette fin que j’ai trouvée un peu … abrupte, c’était un peu trop rapide à mon goût.

En conclusion, j’ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture, la beauté du style, l’originalité de la construction et de l’intrigue. On comprend pourquoi Dracula a eu un tel succès à son époque et encore de nos jours. Comme quoi, il est vraiment immortel.

 

Merci à Elora d'avoir organisé cette lecture commune.

 

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