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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 13:41

cordes4ème de couverture :

 

Isolée sur un atoll de l'océan Indien, la fine fleur de la physique mondiale est en quête du Graal. Elle œuvre à un ambitieux projet fondé sur la théorie des cordes, qui permettrait d'ouvrir le temps. S'ils parviennent avec ravissement à contempler le passé de l'humanité - la crucifixion du Christ ou la terre à l'ère jurassique -, les scientifiques perçoivent rapidement que ce programme, financé par de mystérieux fonds privés, pourrait connaître des applications moins angéliques. Un drame conduit à la suspension immédiate des recherches, dispersant aux quatre vents les apprentis sorciers.

Dix ans plus tard, dans une université de Madrid, Elisa Robledo déplie un journal pour étayer une thèse de physique théorique. Une fraction de seconde lui suffit à comprendre qu'elle est en danger de mort. Aux côtés d'un confrère, depuis toujours intrigué par la modestie des aspirations professionnelles de la séduisante physicienne au regard de son cursus académique, Elisa et ses anciens acolytes retournent aux origines de la tragédie, sur cet îlot où ils avaient profané le temps.

 

 

Mon avis :

 

Avec mes soucis, je n’avais pas ouvert un livre depuis quelques temps mais là, le besoin et l’envie se sont réveillés de nouveau.

Le hasard m’a fait sortir La théorie des cordes de ma bibliothèque et comme on dit souvent, le hasard fait bien les choses.

 

C’était tout à fait le genre de lecture qu’il me fallait. Un roman assez exigeant sur le plan scientifique et qui m’a rappelé mes cours de physique quantique de mes premières années de fac, mais, ne vous alarmez pas, si vous avez des difficultés à comprendre les détails techniques, cela ne gêne en rien la lecture. Et surtout un roman haletant à la tension permanente, même si j’ai déploré les « ficelles » un peu grosses du genre « Mais le danger qui l’attendait était bien plus grand » et autres phrases du même acabit censées encourager le lecteur à tourner les pages. Mais très franchement, il n’y avait pas besoin de ces tours de passe-passe stylistiques pour que je dévore ce roman de 600 pages en 2 jours.

 

J’ai apprécié que l’auteur se soit si bien documenté sur le côté scientifique de son roman. On sent qu’il a travaillé de façon à ce que son récit tienne la route et soit vraisemblable même s’il y a, bien entendu, une grande part de fiction. Ce que je veux dire par là, c’est que Somoza ne nous sort pas des tours de magie de son chapeau et ne nous invente pas non plus des lois de la physique totalement farfelues. Non, tout est construit sur une véritable théorie, celle dite des cordes. Les titres que l’auteur indique en fin d’ouvrage montrent bien d’ailleurs qu’il s’est penché avec sérieux sur le sujet. Je dois reconnaître que ça m’a fait regretter de ne pas avoir été plus attentive en cours de physique. La physique quantique est un domaine complexe (c’est ce qui m’avait rebutée d’ailleurs) qui, en gros, détermine les lois qui régissent l’infiniment petit. Car oui, les lois auxquelles obéit l’infiniment grand ( les planètes et tout ce qui est à notre échelle) ne sont pas les mêmes que celles auxquelles obéit l’échelle de l’atome. Et de là peuvent s’ouvrir tout un monde de possibilités nouvelles inimaginables à une échelle plus grande. Et Somoza d’imaginer parmi ces possibilités, celles qui permettraient d’observer le passé.

Alors voilà, forcément, moi qui fut une ancienne scientifique et qui, aujourd’hui, se penche sur l’histoire, je ne pouvais qu’apprécier cette combinaison des deux.

 

Une intrigue parfaite donc, cohérente et avec beaucoup de suspense, j’ai adoré. Les caractères des personnages sont, pour les plus importants du récit, bien campés et on se les approprie avec facilité.

Le récit nous est rapporté par Elisa. Le lecteur se trouve dans la peau de Victor et se retrouve, tout comme lui, embarqué dans une histoire dont il ne sait rien. Tout ce que nous apprenons au fur et à mesure nous vient donc d’Elisa et des récits qu’elle rapporte à Victor, ce qui donne lieu à quelques flash-backs. Jusqu’à ce que finalement, le lecteur raccroche ses wagons et reprenne l’aventure en même temps que tous les autres personnages. J’ai eu beau tenter d’imaginer toutes sortes d’explications au « danger » qui menace ses scientifiques, Somoza a été beaucoup plus subtil et toujours cohérent. Je m’attendais à voir surgir du surnaturel, ce qui aurait été la solution de facilité, mais pas du tout. Somoza est resté sur la ligne qu’il avait tracée et je suis admirative.

 

Une très bonne découverte pour moi avec cet auteur dont je continuerai à explorer l’univers et que je continuerai à suivre de près.

 

 

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 13:19

feux d'étéPrésentation de l’éditeur :

 

Dans l’exaltation combattante de la défense de Barcelone contre les militaires putschistes, en juillet 1936, la jeune anarchiste Valentina Mur fait la connaissance du militant des Jeunesses communistes Ramón Mercader, qui se rendra célèbre quatre ans plus tard en assassinant Trotski. Mais c’est d’un jeune bourgeois romantique, Artur, le cousin de Mercader, que Valentina tombe éperdument amoureuse. Elle remue ciel et terre pour le faire sortir des geôles clandestines staliniennes ou, accusé de collaboration avec les putschistes, il est torturé.

Dans une Barcelone bombardée quotidiennement, Valentina et Artur (qui vit caché) s’aiment, refont le monde, résistent. Leur amour croît, se développe dans une ville chaque jour plus meurtrie, acculée, encerclée par les forces de Franco. La jeune féministe anarchiste et le bourgeois qui rêve d’être poète se marient en secret. Et, alors qu’Artur est emprisonné, Valentina vient lui apprendre qu’elle est enceinte. La défaite des républicains est désormais certaine, les troupes de Franco avancent sur la Catalogne, et Barcelone. Avec des centaines d’autres détenus, Artur est utilisé comme bouclier humain pour protéger la retraite des communistes vers la France, tandis que Valentina tente, parmi des milliers de réfugiés, de gagner la frontière…

 

Mon avis :

 

Il se résume en 3 lettres : BOF.

 

Je crois que je n’avais encore jamais rien lu d’aussi plat niveau émotionnel. Je n’ai rien ressenti à aucun moment. Je n’ai pas du tout réussi à entrer dans l’histoire ni à m’approprier les personnages. Rien à faire.

 

Dès le début ça n’allait pas. La scène de rencontre entre Valentina et Artur est tellement mal racontée que je ne l’ai pas du tout trouvée crédible. Je n’ai pas du tout compris d’où sortait cette histoire d’amour, un coup de foudre ? Apparemment … mais je ne suis vraiment mais alors vraiment pas convaincue. Nuria Amat n’a pas su me toucher ni me faire rêver.

 

Je n’ai pas accroché aux personnages qui sont vraiment mal dessinés, l’auteur s’en tient à des grandes lignes : Valentina forte tête, anarchiste, féministe (à un point que c’en est énervant), guerrière et Artur l’intello bourgeois et … et je suis incapable de rajouter quoique ce soit, c’est pour vous dire à quel point les personnages ont été travaillés …

Ah oui … une petite chose : le titre original de ce roman en catalan (d’où le prix Ramon Llull qui consacre le meilleur roman écrit en langue catalane) est Amor i guerra, j’aimerais qu’on m’explique pourquoi ça donne Feux d’été en Français ? Surtout que j’ai cru comprendre que Nuria Amat s’était inspirée de Guerre et Paix de Tolstoï pour l’écriture de son roman. Influence que l’on retrouve donc dans le titre original. N’ayant pas lu Guerre et Paix, je ne peux pas dire jusqu’où s’exprime cette influence, mais je peux vous dire que ça ne me donne pas du tout envie de lire Guerre et Paix !

 

A côté de cette pseudo histoire d’amour entre Artur et Valentina, on a d’autres personnages tout aussi peu charismatiques, la sœur d’Artur, petite bourgeoise promise à une belle vie bien pépère, naïve et franchement neuneu qui va finalement s’engager dans la guerre comme infirmière pour suivre le connard dont elle est tombée amoureuse.

Et là, on arrive aux deux seuls points intéressants de ce livre : le connard en question et le contexte.

 

Le connard : il s’agit de Ramon Mercader qui n’est autre que l’assassin de Trotsky. D’après mes recherches sur la toile, Nuria Amat est apparentée à la famille de ce monsieur et s’est basée sur l’histoire familiale pour écrire son roman. D’un autre côté, j’ai lu dans un autre article, qu’elle avait romancé beaucoup de choses. Alors voilà, c’est bien, on apprend des trucs sur Ramon Mercader ( et j’avoue, j’ignorais qui était ce monsieur avant d’ouvrir ce livre) mais du coup on ne sait plus quelle est la part de vérité et quelle est la part de romancé… Alors pourquoi j’utilise un terme aussi grossier pour le qualifier ? C’est tout simplement ce qu’il en ressort du portrait qu’en fait l’auteur : un type pas très futé à la base, qui obéit aveuglément à sa fanatique de mère, qui se comporte comme un vrai macho, bref…

 

Le contexte : la guerre civile espagnole. Je ne connaissais que très vaguement cet épisode de l’Histoire de nos voisins espagnols et je reconnais que j’en sais dorénavant un peu plus grâce à cette lecture. A vrai dire, j’ignorais totalement quelle ampleur avait pris cette guerre civile et je suis vraiment choquée de constater qu’encore une fois l’être humain est capable de la bêtise et de la cruauté les plus abjectes. Il ressort assez bien aussi de ce roman la volonté de l’auteur de rendre hommage à la Catalogne et aussi ce sentiment indépendantiste de cette région bien particulière.

 

Peut-être que je me trompe mais j’ai l’impression que finalement l’histoire d’amour n’était qu’un prétexte bidon pour écrire sur la guerre civile. Je pense que Nuria Amat aurait, dans ce cas, mieux fait de s’en tenir à la rédaction d’un essai sur le sujet, cela aurait en plus mieux convenu à son style que le genre romanesque. Car en effet j’ai trouvé son style froid et journalistique. Oui voilà ! C’est le mot, en lisant ce livre j’ai eu l’impression de lire le journal.

Un journal assez confus par endroit, ne serait-ce que pour s’y retrouver au sein de la famille Mercader, un arbre généalogique n’aurait pas été superflu …

J’ai toutefois apprécié les petites biographies placées en fin d’ouvrage et aussi le clin d’œil fait à George Orwell qui fait une brève apparition. J’ai trouvé ça surprenant mais sympathique (j’ignorais aussi qu’il avait participé à la guerre civile).

 

Pour conclure, voilà encore un roman intéressant pour le côté documentaire mais franchement navrant pour la part romanesque. C’est dommage …

 

Je remercie le site News Book et les Editions Robert Laffont pour m’avoir offert ce partenariat.

 

challengehist

 

Je pense que cette lecture entre dans le cadre du Challenge Histoire

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 10:43

l'ombre du ventCe roman a fait l’objet de tant d’articles et d’éloges que je ne vois pas ce que je pourrais ajouter d’intéressant.

Ma chronique aurait pu avoir un quelconque intérêt si je n’avais pas aimé ce livre mais ce n’est pas le cas. A défaut de résumé « fait maison », je me contenterai de vous recopier la 4ème de couverture :

 

Dans la Barcelone de l’après-guerre civile, par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant est ainsi convié par son père à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets « enterrés dans l’âme de la ville » : L’Ombre du vent.

 

Mon avis :

 

J’ai beaucoup aimé ce roman, j’ai passé véritablement un très bon moment en sa compagnie.

J’ai enchaîné les 637 pages rapidement tellement on est vite happé par l’histoire et les personnages.

Ces derniers sont terriblement attachants et bien que le personnage principal soit un adolescent la lecture n’en est pas simplette pour autant. Ce que je veux dire par là c’est qu’il ne s’agit pas d’un roman jeunesse et on éprouve aucune difficulté à s’identifier au personnage malgré l’âge.

Ce roman m’a fait passer par toute une palette d’émotions : j’ai ri, j’ai pleuré , j’ai tremblé de peur et de rage.

Le style est très agréable, j’ai parfois eu l’impression de lire du Marcel Pagnol. Je n’ai pas noté de longueurs particulières, il n’y a aucun passage superflu dans ce livre. Tout est bien agencé, bien construit, je déplore simplement le fait que l’on devine assez tôt l’identité de l’homme au visage brûlé.

Je crois que l’histoire en elle-même n’est pas spécialement originale, on peut même s’étonner de cet acharnement du jeune garçon à vouloir à tout prix retrouver la trace de ce mystérieux  auteur mais tout le talent de Carlos Ruiz Zafon est d’avoir su la raconter en ménageant le suspens et en créant des personnages hauts en couleur auxquels on peut difficilement rester insensibles. Qui n’a pas souri à une seule réplique de Fermin ? Qui n’a pas ressenti de colère à chaque évocation du lieutenant Fumero ?

J’ai apprécié aussi d’être plongée dans cette période sombre de l’Histoire espagnole que, à ma grande honte, je connais finalement assez mal. J’ai découvert grâce à ce roman les difficultés de la vie de cette époque liées à ce double contexte de guerre civile et de guerre mondiale. Ce livre m’a donné envie de m’intéresser plus sérieusement à cette partie de l’Histoire européenne mais aussi de me rendre à Barcelone pour mettre des images sur les lieux évoqués. J’ai bien tenté d’en trouver sur internet mais ce n’est pas évident quand on ne connaît pas du tout ce que l’on cherche. Je sais qu’un livre a été publié à cet effet avec la collaboration de l’auteur du roman. Il aurait été judicieux de l’avoir à portée de main pendant ma lecture mais j’ignorais alors son existence. Toutefois, cela pourra vous être utile à vous qui ne l’avez pas encore lu,  il s’agit de La Barcelone de L’Ombre du vent paru chez Grasset ou encore de Promenades dans la Barcelone de L'Ombre du vent aux Editions Le Livre de Poche.

L’avantage de ce roman est qu’il est multi-genre, ce n’est pas vraiment un policier et pourtant le livre se base sur une enquête qui tient lieu de cadre global, à ça s’ajoutent de l’amour, de l’Histoire (un soupçon mais, comme je l’ai dit, suffisant pour avoir envie d’en apprendre plus), de l’humour, des drames, des scènes de vie qui en font aussi et surtout ( à mon avis en tout cas) un roman d’apprentissage. Le parallélisme entre la vie de Julian et celle de Daniel est intéressante en ce qu’elle montre l’importance de l’expérience pour ses choix dans la vie. Ainsi Daniel n’a pas reproduit le comportement que Julian avait eu vis-à-vis de Pénélope et sa peur d’affronter le père de celle-ci. Daniel a appris de cette erreur et finalement ne l’a pas commise. On suit Daniel dans sa quête, non seulement de Julian, mais aussi de maturité. On le voit grandir et devenir un homme, un adulte confronté à des choix et à des responsabilités. Ce qui donc au début du roman apparaissait comme un simple jeu lié à une curiosité d’enfant s’est révélé à la fin du roman comme étant un apprentissage de la vie et un passage à l’âge adulte.

 

Au final un très beau roman mais, malgré la présence de tous les ingrédients indispensables à une bonne recette, il a manqué le petit quelque chose pour qu’il soit pour moi un véritable coup de cœur.

 

Cette lecture entre dans le cadre d'une lecture commune organisée par Felina sur le site Livraddict et également dans le cadre du Challenge International de Misss-bouquins.

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