Cette semaine, le suspect recherché n’est pas un criminel mais une sainte ! Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences …
Ceci dit, elle ne va pas rester recherchée très longtemps, je vais filer à la librairie dès que possible pour l’acheter. Il me fait trop envie ce livre, surtout avec ces encouragements de Mario Vargas Llosa et Carlos Fuentes ( rien que ça !).
PS : Vous avez vu comme je fais des efforts, j’ai posté une chronique entre mes deux Wanted. Oui bon, c’est déjà ça hein…
Bon, allez voilà le portrait-robot :
Et voici les signes divins et autres miracles permettant de l’identifier :
SANTA EVITA
Tomas Eloy MARTINEZ
Traduit par
Eduardo JIMENEZ
Editions : Robert Laffont – Pavillon Poche
Nombre de pages : 588
Prix : 11,90 €
ISBN : 2-221-14100-8
« Roman gothique éblouissant, histoire d'amour perverse, histoire d'horreur effrayante, histoire nationale éblouissante et impressionnante mise sens dessus dessous... Santa Evita est tout cela et plus encore... Un livre merveilleux, un miracle. »
Carlos Fuentes
Lorsqu'elle naît dans un trou perdu de la province argentine, le destin de María Eva Duarte, fille illégitime d'un petit propriétaire terrien, paraît tout tracé : elle ne sera rien, forcément, et son existence aura pour tout horizon la campagne misérable, vide et infinie. Pourtant, la petite fille au regard intense et dur grimpera tout en haut de l'échelle. Accrochée aux basques d'un chanteur de tango de passage dans son village, elle débarque à Buenos Aires : elle y crèvera la faim, jouera de son corps, deviendra une vedette du feuilleton radio et finira par épouser le colonel Perón, futur dictateur, dont elle sera l'égérie, haïe par les uns, saluée par les autres. À l'âge de trente-trois ans, quand un cancer emporte son corps ravagé, elle est plus que la première dame du pays : elle est devenue Santa Evita, la madone des sans-chemises, les descamisados.
Or le destin de son corps après la mort sera aussi hallucinant que sa brève existence. Embaumé pour être livré à l'adoration populaire, il est subtilisé en 1955 par les militaires qui chassent Perón du pouvoir. Commence alors une invraisemblable errance, dont les stations ressemblent à un inventaire à la Prévert : casernes, ambulances, camions, hangars, cinémas désaffectés, jardins d'ambassades, cimetières milanais discrets. Et tous ceux qui auront eu la garde, à un moment ou un autre, du corps immortel de Santa Evita, verront leur vie détruite comme par une malédiction, sombrant dans la démence, l'alcool, le meurtre.
C'est cette double histoire, celle d'un cadavre immortel et du corps vivant qui l'a précédé, qui forme la trame de ce roman qui est une biographie, et de cette biographie qui ne cesse de se métamorphoser en roman sous nos yeux.